C’est un col que j’ai découvert en 1992 et que, depuis, je grimpe régulièrement. En 2011, j’avais déjà réalisé 3 ascensions différentes en partant de chez moi pour une distance de 142 km. A cette époque j’avais eu le plaisir, à ma troisième ascension, d’arriver au sommet en même temps que des coureurs du Paris-Nice cyclo.
Depuis 2012, je suis le ‘’parrain’’ du col de Portes dans le challenge BIG pour l’avoir grimpé 25 fois dans l’année.
Rentrer dans la confrérie des Toqués était donc devenu un objectif « normal » que je m’étais fixé en 2019, dès la création.
Mais, un mal de dos récurrent, des jours où la météo n’était pas très favorable et d’autres raisons avaient remis mon projet à plus tard.
Et ce 10 juillet, c’est décidé, je tente le challenge. Je pose une RTT.
Je monte tôt au sommet avec ma voiture hydride pour me garer au parking juste en-dessous du col (avec le retour, je n'aurai pas consommé une goutte d'essence).
Descente, équipé d’un coupe-vent car il fait encore frais, en direction de Lagnieu pour attaquer une première montée en partant de Saint-Sorlin-en-Bugey.
C’est le côté que j’ai fait le plus souvent car il y a deux zones où la rupture de pente permet de se refaire un peu quand on n’est pas au mieux. Je monte à ma main, bien loin de mon record sur cette montée, l’objectif n’étant pas celui-là.
Je remets le coupe-vent et prends cette fois-ci la direction de Serrières par la vallée sauvage où coule la Caline. Me voilà parti pour ma deuxième ascension. Le début est très agréable en faux-plat montant avec le soleil qui réchauffe bien. Après le joli village de Conand, où je refais le plein de mon bidon, la pente se redresse. La route est très agréable et bien ombragée. De ce côté, le final du col est le plus dur, il faut juste ne pas s’affoler.
Pour la troisième montée, j’avais décidé de monter par Sault-Brénaz. Je redescends donc du côté Lagnieu avant de bifurquer en-dessous de Soudon vers Sault-Brénaz. En bas, je refais le plein du bidon. Et c’est parti pour la troisième montée. Le départ est un peu sec, ensuite on retrouve la même route, là aussi je monte doucement. La chaleur est en train d’arriver, je commence à ressentir de la fatigue. Je sais que je ne tenterais pas une autre montée aujourd’hui. Au pied de la dernière partie, je suis victime d’une grosse crampe dans la cuisse droite que j’arrive à faire passer en me mettant en danseuse.
Je termine enfin cette troisième montée, je suis content d’avoir réussi et faire partie de la Confrérie avec le grade de "Serrurier".
Je reviendrai pour tenter une voire deux autres montées.
Pour l’anecdote, il s’agissait de mes 109ième, 110ième et 111ième grimpées du col de Portes.
Je suis le premier "toqué" du VCBJ.