3ième étape en vue du PARIS-BREST-PARIS.
Après le BRM 200 de Bourg et le BRM 300 de Grenoble, place au BRM 400 de Grenoble organisé tout récemment par Jean-Philippe BATTU.
Initialement j'avais prévu de faire le BRM 400 d'Albertville le 21 mai mais ayant appris la création de celui de Grenoble, j'ai préféré changer d'avis pour ne pas prendre le risque de n'avoir aucune solution de repli en cas de problème.
C'est Christophe qui va me décider et au vu du parcours avec quelques cols inédits pour moi.
Encore un beau parcours après celui du BRM 300.
Départ vers 14H00 de la maison, Christophe m'ayant proposé un covoiturage bienvenu, nous passons ensuite chercher Michel.
Nous sommes largement en avance à Grenoble, cela nous laisse du temps pour nous équiper.
Petit à petit les autres concurrents arrivent, certains que j'ai déjà croisé mais aussi des têtes nouvelles.
J'ai un peu plus de temps pour faire connaissance avec Olivier BUISSON.
En attendant la remise des cartes de route, nous papottons sur notre matériel, notre équipement et nos ravitaillements respectifs.
Christophe, Laurent et Michel
Bonne ambiance générale.
16H00, Jean-Philippe arrivent et commence la distribution des cartes de route.
17H00, le top départ est donné par Jean-Philippe qui mène d'ailleurs le petit peloton sur la piste cyclable.
Les choses sérieuses commencent à Voreppe, avec l'ascension de la première difficulté de ces deux jours, le col de la Placette FR-38-0587.
Il n'y a même pas 1km que nous sommes en train de monter que je ressens un pompage de ma roue arrière.
Crevaison, réparation, irritation.
Un micro fragment de verre très effilé, le reste d'une canette de bière jetée sur le bord de la route par un petit con, et je pèse mes mots, le sport national d'une jeunesse désoeuvrée: casser du verre sur les routes
.
J'avais changé mes pneus Michelin Pro Race 3 trop fragile à la crevaison par des Continental 4000S que tout le monde vante pour leur résistance, peine perdue.
Ensuite une chambre à air de rechange qui est percée, alors que j'avais bien vérifié récemment pour ne pas rencontrer ce genre de désagrément.
Je repars en ruminant, plus qu'une seule chambre en réserve et 2 cartouches de CO2 alors qu'il reste 400 kms à faire.
Christophe, Michel et Laurent qui nous accompagne jusqu'au sommet m'ont attendu.
Nous terminons la montée vers le col.
Bien que je sois rassuré par mes compagnons, ils ont des chambres à air de rechange, je vais ruminer longtemps, tout simplement jusqu'à LAGNIEU, j'ai même l'idée plus d'une fois en remontant le Rhône de mettre le clignotant à gauche, je ne suis qu'à une quinzaine de kms de la maison, que ce soit à PONT DE GRÔLEE, MONTAGNIEU, SAULT-BRENAZ, parcours sans saveur, même la cascade de GLANDIEU ne trouve pas grâce à mes yeux.
Mais je ne peux pas faire cela à mes compagnons de route.
Et puis aurais-je une autre opportunité?
Je trouve plus de bonnes raisons que de mauvaises excuses.
A LAGNIEU, ma décision est prise, je continue, une fois dans la Dombes et dans la nuit, mon agacement s'estompera petit à petit.
Nous nous sommes arrêté dans un bar, ravitaillement et un coca bienvenu offert par Alain, un collègue du club de Christophe.
Nous nous équipons pour la nuit qui devrait être fraîche, jambières, veste manches longues, bandana.
Nous traversons la Dombes en passant par CHALAMONT, VILLARS, nous changeons de jour près de SAINT-TRIVIER-SUR-MOIGNANS, après 154 kms de pédalage, pour rentrer dans ce joli mois de mai.
Un souci majeur: trouver de l'eau, à BELLEVILLE, que nenni, il nous faut arriver à BEAUJEU, capitale du beaujolais, pour enfin faire le plein.........d'eau.
Nous attaquons ensuite la longue montée vers Les Echarmeaux, Alain et Michel, qui mènent le train depuis le départ, sont loin devant, je ferme la marche avec Christophe intercalé.
Contrôle surprise au col des Echarmeaux FR-69-0712 où Jean-Philippe nous attend pour valider ce point de contrôle.
Un petit groupe s'est formé qui va rester pratiquement jusqu'au col des Ecorbans FR-42-0825 en passant par le col des Aillets FR-42-0715.
Fichtre cela fait flic, avec le flash c'est flou, pffff.
Avant de nous lancer dans la descente dans la nuit noire et la fraîcheur, nous revêtons nos coupe-vents.
A RANCHAL, arrêt pour refaire le plein des bidons, encore une bonne info de Jean-Philippe.
Il va rouler un moment avec nous, puis d'un coup à CUBLIZE il rétrograde dans le groupe, nous ne le reverrons pas.
AMPLEPUIS, contrôle, rien d'ouvert, il faut répondre à une question.
Montée sur LES SAUVAGES, Alain et Michel sont toujours devant, je commence à me sentir bien dans les montées, Christophe est un peu décroché.
Au col des Sauvages FR-69-0723, arrêt pour ravitaillement.
Je suis content, je viens de franchir mon 4ième col inédit.
Descente rapide sur TARARE, remontée vers SAINT-MARCEL-L'ECLAIRE, il y a effectivement quelques lampadaires allumés, je suis de mieux en mieux, je rivalise avec Michel.
Une partie assez vallonnée, La Croix de SIGNY, VILLECHENEVE, SAINT-LAURENT-DE-CHAMOUSSET, qui nous amène au prochain pointage à SAINTE-FOY-L'ARGENTIERE avec une descente où il ne fait pas chaud, la température est tombée à 4°C.
Le contrôle consiste à une série de réponse où il est histoire de train et de voie ferrée, heureusement nous trouvons une boulangerie "AU BON PAIN", croissant, pain au chocolat, pain aux raisins sont bienvenus, et même, avec gourmandise, éclair à l'abricot et sablé à la groseille que je dégusterai plus tard en roulant.
Cerise sur les gâteaux, si je puis le dire, la boulangère fort sympathique nous offre même un café car tous les cafés de la ville sont fermés en ce 1ier mai.
Je ne bois jamais de café noir mais cette boisson chaude est bienvenue.
Après un long arrêt qui nous a permis de recharger les batteries, nous repartons en direction de DUERNE.
Une montée raide avec passage à plus de 9% que je n'ai jamais faite dans ce sens, à chaque fois pour les 1000 bosses c'est dans le sens de la descente.
J'ai quelques craintes vu le développement maxi que j'ai et je prends les devants pensant que mes compagnons reviendront sur moi, mais j'ai beau me retourner, je ne vois personne, du coup je continue en me disant que cela serait bien si j'arrivais le premier au sommet.
Belle montée réalisée sur mon 34x23.
Pour l'anecdote, MIchel arrive 1mn après moi, puis Christophe à 1mn30 et enfin Alain, qui souffre du dos, à 2mn15.
Michel
Christophe
Alain
Après une dernière bosse à SAINT-MARTIN-EN-HAUT, nous attaquons la descente qui va nous amener jusqu'à la vallée du Rhône.
CHAUSSAN, MORNANT, mes terrains de jeu de mon adolescence, mon collègue de boulot FIL n'était pas là pour me supporter (sortie annuelle de son club dans les gorges
de la Cance), GIVORS, CHASSE-SUR-RHÔNE, un arrêt ravitaillement et déshabillage car il commence à faire chaud,
j'avais déjà retroussé mes jambières pour faire respirer les jambes.
Séquence SMS pour Christophe et Michel
Nous traversons ensuite le Rhône pour rentrer dans le département de l'Isère pour un long faux-plat usant de VIENNE à ARZAY en passant pat PONT-EVÊQUE, EYZIN-PINET et MEYSSIEZ, une route que je connais très bien pour la prendre très souvent à 30/35 km/h, mais là on en est loin.
J'ai soif et je réclame à cor et à cri une bière.
Arrêt à EYZIN-PINET pour combler mon désir, merci les amis.
Encore une bosse avec le col de Crozes FR-38-0440 avant d'arriver au pointage de LA-CÔTE-SAINT-ANDRE, patrie d'Hector Berlioz.
Nous décidons de nous restaurer à la cafétériat MEILLAT où nous faisons tamponner notre carte.
Un sandwich et un coca pour moi, la quiche au fromage est conservée pour l'arrivée.
Nous repartons pour la dernière étape, SAINT-GEOIRS, LA FORTERESSE, col de Châtain FR-38-0683, TULLINS et la piste cyclable et ses 23 kms.
Nous arrivons à GRENOBLE à tout pile 15H00 après 22H d'effort.
430 kms au compteur Polar mais 427 kms retenus (enregistrés par le logiciel sur l'ordinateur) pour 22H02 et 4260m D+.
Un BRM dur mais qui s'est déroulé dans une très bonne entente.
Très sympathique d'avoir pu rouler avec de tels compagnons.
Ce sera assurément un super souvenir.
Les données du cardio:
Ma carte de route: