J'étais inscrit depuis 6 mois, bien avant que mon souci de santé ne me fasse perdre tous les nombreux objectifs que je m'étais fixés pour 2015.
Alors, j'avais décidé de participer quand même malgré mon état de forme.
Je savais que je ne pourrais pas la faire entièrement, la tenter aurait été déraisonnable, d'autant plus que la fatigue et la gêne étaient revenus depuis quelques jours.
Samedi, ma décision était prise, je prendrais le départ pour faire le premier col, le col du Chaussy, un inédit pour moi, ensuite je ferais la boucle dans la vallée et je m'arrêterais à SAINT-ETIENNE-DE-CUINES, au pied du col du Glandon.
En ajoutant la distance séparant le camping du lieu de départ à SAINT-JEAN-DE-MAURIENNE, cela ferait une boucle de 80 km.
Retour au camping, après 3 jours de travail, où je retrouve mon épouse.
Le samedi matin, montée à LA TOUSSUIRE pour aller chercher le dossard et le sac cadeau.
Mon épouse étant reparti, j'ai planté la tente sur un autre emplacement.
Le soir, petit repas pris entre amis au camping.
Le dimanche 19 juillet, à 6H50, je pars du camping en direction de SAINT-JEAN-DE-MAURIENNE, par la petite route allant de SAINTE-MARIE-DE-CUINES à PONTAMAFREY-MONTPASCAL, route très tranquile, aucune circulation.
Je me dirige vers mon SAS, celui des 8000 puisque j'ai le dossard 8178.
3/4H d'attente.
A 8H04, le départ est donné pour le SAS des 8000.
33 km parcourus depuis le camping et déjà 1200m D+, j'ai fait le plus gros du dénivelé du jour.
Pas d'arrêt au ravitaillement au col, j'ai assez à boire et à manger pour ce que j'ai prévu de faire.
La descente est annoncée dangereuse, prudence.
En fait rapidement nous sommes arrêtés, un bouchon, pieds à terre et nous sommes même obligés de marcher pendant quelques centaines de mètres.
Y-a t'il une chute devant?
Possible, car lorsque j'étais arrivé au dernier lieu-dit de MONTPASCAL, une ambulance des pompiers filait en direction du col, toutes sirènes hurlantes.
Nous reprenons la descente, ça file.
Encore une chute: un gars arrive trop vite dans un virage et fait un tout droit, il vient se manger un mur de soutènement, sans dégat, fort heureusement, il a eu une chance énorme.
Fin de la descente sans encombre jusqu'à LA CHAMBRE.
Direction EPIERRE, en passant par LA CHAPELLE, j'embraye car il ne me reste pratiquement plus que de la plaine à faire.
A EPIERRE, nous bifurquons pour remonter la vallée de l'autre coté.
Une belle bosse à SAINT-LEGER où je vais améliorer mon temps réalisé lors de la Madeleine 2014.
Nous passons ensuite à SAINT-REMY-DE-MAURIENNE.
Nouvel arrêt en pleine ligne droite, nous sommes plusieurs milliers de cyclistes.
Au bout d'un moment nous sommes autorisés à repartir, une chicane de motos de la gendarmerie a été mise en place pour fluidifier le flot avant d'arriver vers la longue ascension du col du Glandon.
J'arrive à SAINT-ETIENNE-DE CUINES où j'avais décidé de quitter la course.
Retour au camping.
Distance parcourue: 80,3 km - 4H16'51'' - 1593m D+.
Aurais-je pu en faire plus?
Certainement, il y avait moyen de stopper au col du Glandon et de prendre une navette mais celle-ci serait passée par le col du Mollard pour ne pas couper la route de la montée de la TOUSSUIRE et donc je n'étais pas rendu.
Je suis de toute façon satisfait de ma semaine durant laquelle j'aurais pu voir que mes sensations en montagne sont intactes même si j'ai perdu un peu en rythme de rotation
Et puis, j'aurais conquis 5 nouveaux cols.
Mon état de santé et la fatigue que je ressens ne me permettent pas, pour l'instant, de faire des distances plus longues.
Jean-François s'est arrêté au pied de la TOUSSUIRE après 6H d'effort.
Rendez-vous dans 2 ans pour la prochaine Etape du Tour, à moins que je n'en tente une dans les Pyrénées l'année prochaine.