Certains ne jurent que par l'Ardéchoise et de ses magnifiques et innombrables parcours.
Et bien, même si j'aime l'Ardéchoise, à laquelle j'ai participé 14 fois, j'adore l'Etape du Tour car participer à une Etape du Tour est quelque chose de fabuleux.
Un parcours chaque fois différent d'une année sur l'autre avec des cols mythiques.
Une route privatisée réservée à la course, pas de gaz d'échappement dans les narines, des ravitaillements très bien achalandés, des paysages somptueux, des cols et des grimpettes qui font mal mais qui après-coup font du bien.
On entend dire, ici ou là, que l'Etape du Tour n'a pas d'âme. Et bien c'est totalement faux.
Dans chaque ville ou village traversé il y a des animations, il y a une foule de personnes qui nous encouragent, des gens qui habitent le long de la route ou a proximité, d'autres qui sont venus encourager un membre de leur famille qui participe, un fils, un père ou une mère, un grand-père, un frère, un oncle, etc..., d'autres encore qui sont déjà là en attendant le passage des PRO quelques jours plus tard.
D'aucun va dire que c'est cher. Tout est cher à notre époque d'autant plus avec les normes de sécurité qui s'amplifient (Ardéchoise 65€, Marmotte 105€, des marathons dans le même ordre de prix, etc....).
Cette année, une fois de plus, je vais donc participer à cette Etape du Tour, ma onzième depuis 1995.
Mes amis du club Jean-Christophe et Mathieu sont également là.
Nous avons également fait la connaissance de Joseph, un conscrit car nous n'avons que 6 jours d'écart, un toulousain venu spécialement, qui loge dans le même gîte que nous. C'est particulier car il va également faire le Tour du Mont Blanc le 21 juillet.
Une organisation au TOP. Un départ d'un millier de cyclistes toutes les 7 mn.
Ca roule fort d'entrée. C'est plat jusqu'à Talloire.
Ensuite, ça va grimper.
Long faux-plat descendant vers Thônes, ensuite ça remonte.
C'est parti pour le col de la Croix Fry que je ne connais pas.
La journée doit être chaude et, comme avec JC nous ne nous sommes mis aucune pression, nous nous arrêtons à tous les ravitaillements superbement achalandés.
La montée des Glières, une tuerie de 7 km à 11% de moyenne.
Je suis bien, je monte à mon rythme sans forcer pour ne pas tirer sur le dos.
J'ai fait modifier mon vélo récemment par l'ajout d'une pièce supplémentaire en bout de la patte de dérailleur, cela permet de descendre le dérailleur et de monter des pignons plus grands sans changer la chape du dérailleur.
Du coup, j'ai un 32 et un 34 que je vais utiliser.
En 2016, j'avais grimpé ce col avec le 28, c'était trop juste.
La montée des Glières a été goudronnée à neuf pour le passage du Tour de France, rien a voir avec la route en nids de poule et gravillons que nous avions grimpée (et surtout redescendue) en 2016.
De même la piste en terre a été totalement refaite, c'est un vrai plaisir, on se croirait sur le Viarhôna.
Après une belle descente du plateau des Glières, parfois dangereuse, j'ai d'ailleurs vu qu'un cycliste était passé par-dessus une rambarde, les secours était à pied d'oeuvre.
Long faux-plat vers le col des Fleuries, bien usant avec un peu de vent.
Faux-plats et toboggans dans la vallée vers Bonneville et Cluses pour contourner le massif des Aravis.
A partir de là, deux morceaux de choix au menu.
En premier, le col de Romme, nouvellement reconnu par la CCC comme un vrai col.
8 km de grimpée à 9% de moyenne avec dès le bas un mur.
Montée lente, un moment je suis même devant JC mais les choses reprennent leur ordre un peu plus loin.
Au sommet, JC m'indique un robinet. Plein d'eau fraîche avant de redescendre sur le Reposoir.
Au col de Romme (4ième col inédit) officiellement reconnu cette année par la CCC
Drôle de nom, car on n'a pas le temps de se reposer.
Je zappe le ravitaillement liquide et me lance derrière JC dans l'ascension du col de la Colombière, que je n'avais jamais gravi par ce coté.
Je prends mon temps. Les 3 derniers km à 11% sont durs. J'en vois des tas qui poussent les vélos voire même qui dorment dans les bas cotés (épuisés ou profitant de l'air de la montagne?).
Ensuite c'est la "délivrance" et une longue descente vers le Grand-Bornand où je retrouve mes 3 amis.
Je termine cette magnifique Etape du Tour en 9H27'38''.
Le classement m'importe peu puisque ce n'était pas l'objectif.
4 nouveaux cols dans mon escarcelle.
Nous decidons de ne pas aller à la pasta-party car nous avons encore de la route à faire pour retourner au gîte à Duingt.
Heureusement, il y a beaucoup de descente à partir de Saint-Jean-de-Sixt et jusqu'à la Balme-de-Thuy.
Je retrouve un peu de jus.
A Bluffy, mon GPS, qui avait donné des signes de faiblesse dans la Colombière, s'éteint définitivement après 205 km, batterie à plat. C'est con car j'avais apporté ma batterie externe. L'an dernier il avait largement tenu.
Après Talloire, nous prenons la piste cyclable le long du lac, il fait bon. J'ai vraiment retrouvé tous mes moyens, je pourrais repartir pour 100 km ;-)
Direction le camping de JC pour boire une pression [enfin 2 :-)] bien méritée(s) pour terminer une superbe journée de vélo avec 226 km (au compteur, enfin non puisque qu'il a déclaré forfait) et surtout avec les amis.