Après l'Etape du Tour 2000 mémorable, j'ai à nouveau l'occasion de grimper le Mont-Ventoux avec cette nouvelle Etape du Tour.
Cela faisait déjà 5 ans que j'avais réalisé ma dernière Etape du Tour, les éditions 2005, 2007 et 2008 se déroulaient dans les Pyrénées et je n'avais pas pu participer à l'édition 2006 GAP -> L'ALPE-d'HUEZ.
C'est ma sixième participation à une Etape du Tour.
J'étais arrivé la veille, en début d'après-midi, à MONTELIMAR. Je voulais aller m'installer dans un camping.
Je rejoignis 3 de mes 4 collègues du club qui étaient également inscrits. Christophe, Thierry et Romain, s'étaient installés sur une petite aire de camping-car dans laquelle j'allais finalement laisser ma voiture pour dormir dans celle-ci.
Patrick qui avait eu une invitation était logé par ailleurs.
Je me rendis ensuite au village d'accueil pour aller retirer mon dossard.
De retour à l'aire de camping-car, nous avions décidé d'aller faire un tour de vélo dans les environs que je connaissais bien, une petite grimpée au château des Adhémar comme mise en bouche puis nous étions allés à Ancône et nous avions traversé le Rhône pour aller faire un petit tour en Ardèche à Rochemaure.
Retour, une petite douche rafraîchissante, puis départ pour la pasta-party.
17e ÉDITION de l'Étape du Tour
Lundi 20 juillet 2009 : Montélimar -> Mont-Ventoux
Lieu : Rhônes-Alpes – Provence Alpes Côte d’Azur
Départements traversés : Drôme (26), Vaucluse (84)
Km : 170
Les difficultés : Côte de Citelle, Col d’Ey, Col de Fontaube, Col Notre Dames de Abeilles, Mont-Ventoux
Nombre d’inscrits : 9 500
Nombre d’arrivants : 7 396
Les vainqueurs:
Cat. A 19-29 ans : Dimitri Champion remporte l’épreuve
Cat. B 30-39 ans : David De Vecchi
Cat. C 40-49 ans : Michel Roux
Cat. D 50-59 ans : Zbigniew Krasniak
Cat. E 60 ans et + : Yves Lebrun
Cat. F Femmes - 35 ans : Edith Vanden Brande
Cat. G Femmes 35 ans et + : Magdalena De Saint Jean remporte l’épreuve
Huitième trophée de la ville la plus animée:
Buis les Baronnies a pleinement profité du passage de l’Etape du Tour Mondovélo puis du Tour de France pour rassembler des milliers de passionnés et fêter dignement cette semaine cycliste
Les anecdotes:
Les concurrents ont eu droit à une météo estivale pour cette 17ème édition de l’Etape du Tour Mondovélo, les coups de soleil étaient au rendez-vous. Même au sommet du Géant de Provence, la météo a été clémente, le vent était discret
Le village départ installé au cœur de la ville de Montélimar dans l’ancienne caserne du Quartier Saint Martin.
Des tonnes de Nougats dévorées par les milliers de cyclistes et accompagnants, de quoi faire le plein de sucre avant la rude épreuve du lundi.
Le peloton a pu humer les doux parfums des lavandiers, et profiter des paysages splendides des routes bordées d’oliviers, d’abricotiers et de cerisiers.
Enfin, de nombreux cyclistes ont été contraints de mettre pied à terre sur les pentes ensoleillées du Mont- Ventoux, leur préparation était-elle suffisante?
Le profil:
Ma course:
Le matin, nous nous rendons tous les 4 dans notre SAS de départ, inscription commune donc numéros de dossards proches, nous sommes dans le même SAS.
Dès le départ, comme chaque fois, cela part à bloc, dans les rues de MONTELIMAR, il faut être très vigilent avec les ronds-points et les passages piétons surélevés et pavés.
Ensuite le rythme ne baisse pas, le peloton est très étiré dans la campagne drômoise.
Comme nous avions reconnu partiellement l'Etape avec deux collègues de boulot, Bruno et Philippe, je connais déjà bien une partie du parcours et je sais où il faut gérer ses efforts.
Je fais en sorte ne pas me griller à froid dans les faux-plats de le côte de Citelle en laissant partir mes collègues du club, je m'échine à bien gérer les longues zones de plat du côté de GRIGNAN et NYONS et à ne pas m'user dans le col d'Ey gravi en plein soleil, j'essaye de bien récupérer dans la descente vers BUIS-LES-BARONNIES avant d'attaquer la montée vers le col de Fontaube avec encore des parties usantes en longs faux-plats.
Ensuite, je me souviens bien de la route en direction de SAULT, un vent de face dans le défilé qui ralentit les pelotons et use encore un peu les organismes puis la montée du col des Abeilles au soleil qui s'est faite finalement dans de bonnes conditions et enfin la grande descente pour rejoindre BEDOIN.
Au ravitaillement avant BEDOIN, je vais être victime d'un petit incident qui aura de grosses conséquences non pas pour la montée jusqu'au sommet mais pour la descente vers le village d'accueil au Mont-Serein.
Lors du ravitaillement, c'était un peu la bousculade, mon vélo était posé devant moi contre mes jambes, une personne qui voulait avancer l'a fait tomber, dans la chute mon dérailleur arrière avait percuté un rayon qui s'est alors brisé, encore heureux que le dérailleur n'ait rien eu.
Je ne m'en étais pas rendu compte tout de suite mais lorsque je repartis ma roue arrière voilée frottait dans les patins de freins, je dus les desserrer pour continuer à rouler. A BEDOIN, je m'arrêtais à un point Mavic mais il n'avait plus de roues à me prêter. Je dus continuer ainsi.
Plus loin, dans le virage de Saint-Estèphe, une crevaison lente, qui m'avait déjà obligé à regonfler à MORMOIRON, m'obligea à m'arrêter pour remplacer la chambre à air.
J'en avais déjà ma claque de ces incidents à répétition.
Une fois la réparation effectuée je pouvais m'élancer à nouveau à l'assaut des 21 kms de montée qui restaient avant le sommet.
Une fois de plus, comme près de 10 ans auparavant, la portion avant le Chalet Reynard me vis vivre une véritable galère mais je n'étais pas le seul, il y en avait de partout, couchés dans la mousse des sous-bois à la recherche du moindre point d'ombre pour se rafraîchir, je posais pied à terre à de nombreuses reprises mais petit à petit j'avançais vers ce sommet convoité.
Passé le Chalet Reynard, je retrouvais une certaine fraîcheur, un petit vent frais bienvenu me permis de terminer dans de bien meilleures conditions. Plus de 3H de montée tout de même.
Mon temps: Dossard 5273 - 8H54'39" - moyenne 19,4 km/h - 5260ième (sur 7396 arrivants).
Dans la descente, comme ma roue était voilée, et bien que je fasse attention à ne pas prendre trop de vitesse, la chambre à air et le pneu arrière éclatèrent sous l'effet de la chaleur du frottement ponctuel de la jante sur un patin de frein.
Pas de pneu de rechange, je me retrouvais à pied. Heureusement un cyclo de Tours s'arrêta et me descendit jusqu'au village où je pensais retrouver un de mes collègues. Mais celui-ci était déjà redescendu jusqu'à Malaucène et m'attendais à sa voiture.
Après nous être restaurés le cyclo de Tours et sa famille, tous bien sympatiques, acceptèrent de me descendre dans leur voiture jusqu'à Malaucène. Le descente dura près de 2H car la route n'était qu'un immense bouchon.
Je retrouvais ensuite mon collègue Romain et nous retournâmes à MONTELIMAR.
Une fois de plus j'avais réussi à vaincre le Mont-Ventoux mais comme la première fois c'était après de longs kilomètres d'approche où j'avais sûrement laissé des plumes.
Je pensais quand même avoir fait une meilleure préparation avec près de 5000 kms au compteur avant l'Etape.
Qu'en aurait-il été si nous n'avions pas fait une reconnaissance?
Il faudra vraiment que je retourne là-bas avec seulement 20 à 25 kms d'échauffement pour tenter de le monter sans mettre pied à terre et en essayant de faire un temps.